Fenris
mercredi 25 avril 2012
vendredi 13 avril 2012
lundi 9 avril 2012
A propos de la Beauté
"[...]
Mais cette tête contiendra aussi quelque chose d'ardent et de triste, — des besoins spirituels, — des ambitions ténébreusement refoulées, — l'idée d'une puissance grondante et sans emploi, — quelquefois l'idée d'une insensibilité vengeresse [...]; quelquefois aussi, — et c'est l'un des caractères de beauté les plus intéressants — le mystère, et enfin, le malheur. Je ne prétends pas que la Joie ne puisse pas s'associer avec la Beauté, mais je dis que la Joie est un des ornements les plus vulgaires, tandis que la Mélancolie en est pour ainsi dire l'illustre compagne, à ce point que je ne conçois guère (mon cerveau serait-il un miroir ensorcelé?) un type de Beauté où il n'y ait du Malheur. Appuyé sur — d'autres diraient: obsédé par—ces idées, on conçoit qu'il me serait difficile de ne pas conclure que le plus parfait type de Beauté virile est Satan, — à la manière de Milton." - Baudelaire
Mais cette tête contiendra aussi quelque chose d'ardent et de triste, — des besoins spirituels, — des ambitions ténébreusement refoulées, — l'idée d'une puissance grondante et sans emploi, — quelquefois l'idée d'une insensibilité vengeresse [...]; quelquefois aussi, — et c'est l'un des caractères de beauté les plus intéressants — le mystère, et enfin, le malheur. Je ne prétends pas que la Joie ne puisse pas s'associer avec la Beauté, mais je dis que la Joie est un des ornements les plus vulgaires, tandis que la Mélancolie en est pour ainsi dire l'illustre compagne, à ce point que je ne conçois guère (mon cerveau serait-il un miroir ensorcelé?) un type de Beauté où il n'y ait du Malheur. Appuyé sur — d'autres diraient: obsédé par—ces idées, on conçoit qu'il me serait difficile de ne pas conclure que le plus parfait type de Beauté virile est Satan, — à la manière de Milton." - Baudelaire
vendredi 30 mars 2012
Alcool
Elle n'aime
pas ce que j'écris, elle est mon ivresse et ma déchéance. Elle est
la fièvre qui m'emporte, le délire salvateur du souvenir. Elle est
le rire dispersé des ombres sans nom. Dans les nuits infinies de la
déchéance elle apparaît, comme elle danse sur les feux de la soif,
pendant que ma vie se consume dans le poison de la joie. Elle est la
femme qui trace les écorchures du blasphème. Elle sourit; cette
essence qui transporte mon âme vers l'exil des fêtes, une transe
magistrale des temps perdus. Elle est cette fleur qui se fane sous la
lumière des sirènes blafardes, échos du bruit sourd de ma
décadence. Elle est la jouissance des désirs impossibles, les nuits
blanches à l'absynthe fantasmé. Elle a l'odeur de l'aube et des
jours sans fin de la paresse, elle est la tentation qu'on lit sur mon
visage quand la boisson torture mes pensées affolées. J'ai en moi
le goût de l'insoumission, pour exister ou fuir un amour interdit;
revivre la clandestinité de l'illusion. Elle est la liberté
éperdue, avec elle c'est l'iconoclasme charnel et l'intempérance
des humeurs effrénées. Elle n'aime pas ce que j'écris.
jeudi 23 février 2012
Nemesis
Ton existence est vouée à l'impermanence, le blasphème de ton raisonnement figé. En cette vie nulle sagesse, la plaie de ton obsession ne cesse jamais de se rouvrir comme pour le rappel d'un astre divin et immatériel.Puisque tout se révèle illusion alors même la mort ne trouve guère de sens à tes yeux. Ton indifférence envers les craintes et les angoisses est la voûte des songes salvateurs. Ton apaisement vient par la non forme, l'inconstance de ton amour s'enflamme par la langueur de ton renoncement. Tu aimes l'odeur du vide, l'austère grandeur du gouffre; le berceau de tes renaissances. Vois les illuminations qui s'offrent à toi, écoute l'oracle des damnations et des vertus interdites. Suis la voie de l'idolâtrie égoïste, refuse l'union et embrasse ta volonté, débarrassée des lamentations infantiles. Apprends la connaissance ultime de la réalité, deviens la vérité et ne sois plus le mensonge de ton orgueil apeuré.
J'aperçois l'immensité de l'être imparfait, fait d'éther et de vent, immuable dans le chaos. Un génie effrayant d'inspiration qui habite les corps égarés, avides de continuités malsaines. Une fureur visible et éveillée, elle poursuit les rêves, les transforme en matière, poussières venues de l'espace limpide.
Ce monolithe incarne science et essence de l'esprit, il donne à boire aux lions et aux orphelins. Quel mystère recèle ce bâtiment impalpable, nourricier imperturbable et menaçant. Pour lui, il faut embrasser la noirceur de la méconnaissance et vivre et mourir, et vivre encore.
Devant lui, l'homme se noie dans les dimensions courbes, glorification de son insolence. En ce monde anéantit, les soleils froids caressent inlassablement la peau des exilés. En ces paysages infinis de la mélancolie je marche et n'échappe pas à la nécessaire et envahissante solitude (car en elle se dévoile la consolation.)
*
La terreur se presse, minuit est son heure, elle passe comme l'ombre des espoirs perdus
Les hommes prient la fortune, mais moi je commande aux vents et aux tempêtes de l'âme
Je demeure ici, dans les retraites d'Ephèse aux confins des terres saintes, au seuil du passage
Quelques esprits ont le désir ardent de rester prisonnier de l'ignorance, progéniture de la miséricorde
Descendance corrompue des fils d'Adam, je suis la voie et la lumière qui conduit à la transcendance
J'offre aux infidèles les diamants de l'oubli, pendant que mes élus errent dans les déserts de la clarté
Du chaos émerge la perfection, vérité inavouable pour les enfants du dogme et du désoeuvrement
J'ai appris ces mots que je récite sur les anses d'un amour attaché à la discorde; un privilège que désormais je m'interdis
Mais j'entends toujours ces murmures d'un autre temps qui font que les mots brûlent dans l'extase
samedi 7 janvier 2012
Vision 2.5
L'esprit
infidèle, je parcours les landes glacées de la déchéance, je me
ris des lois et des formes.
J'ai avec
moi la foi, guide suprême menant à la révolte tranquille de
l'esprit sur la matière.Je suis pieux dans l'adoration de moi même, respectueux des dogmes et des conventions de mes satisfactions.
Pourtant je connais l'amertume, hanté par l'espoir du martyr, je refuse les prières de la consolation.
Je prend refuge dans l'isolement, ma conscience est un temple de beauté et de sauvagerie.
Mon âme s'élève, non pas pour l'union des esprits mais pour la puissance subtile des influences.
Dieu je suis, dieu j'ai été et à jamais le serai; juge adroit de l'humanité et maitre des désirs comblés.
J'ai appris à sublimer mon être pour atteindre l'immortalité, je suis une vague transcendantale de chair et de sang.
Voici le pouvoir; une couronne d'argent et de métal dans un cercle de flammes et de passions.
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